Avoir son poulailler, ses poules et de bons œufs frais chaque matin tente bon nombre d’entre nous. Les enfants sont ravis d’aller chercher les œufs, et s’occuper des poules est toujours un moment ludique, l’occasion de pratiquer une activité en famille. Rassurez-vous, quelques gallinacés suffisent pour satisfaire vos besoins quotidiens. Découvrez dans notre article où placer votre poulailler dans le jardin et comment organiser l’enclos de vos poules. Adaptez votre installation en fonction de la place dont vous disposez et choisissez les bonnes races de poules pondeuses.
Sommaire
Quelle surface pour votre poulailler ?
Un poulailler est composé de plusieurs zones, dont la taille varie en fonction du nombre de poules que vous envisagez d’élever :
- L’abri où les poules pondent et dorment n’a pas besoin d’être immense car les poules dorment perchées côte à côte. Un abri d’un mètre carré peut accueillir deux ou trois poules sans problème. Un petit abri est d’autant plus facile à chauffer, et vos poules s’y sentiront en sécurité ;
- Les pondoirs doivent être contigus à l’abri et facilement accessibles si vous voulez y trouver des œufs. Là aussi, un pondoir pour deux ou trois poules est suffisant ;
- L’enclos où elles s’ébattent, grattent et glanent les vers de terre, limaces et autres insectes dont elles raffolent doit être spacieux. Pour vous donner une idée, la norme impose 4 m² par poule lorsqu’elles sont dites « élevées en plein air ».
Le minimum est de prendre deux poules, car une seule poule s’ennuie et risque de ne pas pondre. Deux ou trois poules vous assureront au moins une bonne douzaine d’œufs par semaine. Si vous souhaitez accueillir plus de poules, il faudra donc tenir compte de la place dont vous disposez, principalement pour l’enclos. Les poules désherbent fortement le terrain, qui devient alors nu et bourbeux dès qu’il pleut. L’idéal est de pouvoir disposer d’une surface supplémentaire qui permet de déplacer vos poules alternativement, le temps que l’herbe repousse.
Où placer votre poulailler ?
Pour choisir l’emplacement de votre poulailler, plusieurs critères sont à prendre en considération :
- Vos poules doivent pouvoir bénéficier d’un ombrage suffisant pour se protéger de la chaleur en été ;
- Elles doivent également être à l’abri des vents froids de l’hiver ;
- Pour éviter les nuisances et les problèmes de voisinage, éloignez le plus possible votre poulailler des habitations voisines ;
- Enfin, et surtout, respectez la réglementation en vigueur car même l’installation d’un poulailler est encadrée par la loi.
Installer votre poulailler : que dit la loi ?
L’abri de vos poules s’apparente à une construction et à ce titre, certaines dispositions s’imposent.
Règlement municipal
Concernant l’implantation de votre poulailler, la réglementation dépend principalement de votre lieu de résidence. La première chose à faire est donc de vous renseigner auprès de la mairie de votre commune. L’installation d’un poulailler est en effet interdite par arrêté municipal dans certains secteurs, principalement urbains.
Règles d’urbanisme
La loi considère l’abri de vos poules comme un abri de jardin ou une cabane. À ce titre, les règles changent en fonction de la surface que vous prévoyez de construire :
- Pour un abri de moins de 5 m², aucune obligation. C’est la solution la plus simple et qui vous permet tout de même d’accueillir 10 à 15 poules ! À condition, bien entendu, de prévoir un enclos de 40 à 60 m² ;
- Pour un abri de plus de 5 m² et jusqu’à 20 m², ça se complique un peu puisqu’il faut remplir une déclaration préalable de travaux ;
- Enfin, si vous envisagez la construction d’un poulailler d’une surface supérieure à 20 m², il vous faudra faire une demande de permis de construire, comme vous le feriez pour un garage ou une cabane.
Bon à savoir lorsqu’on possède des poules
- Selon l’article 1243 du Code civil, vous êtes responsable des dommages causés par vos animaux, qu’ils soient d’élevage ou de compagnie ;
- Si la passion pour les poulettes venait à vous dévorer, sachez que vous serez considéré comme éleveur de poules professionnel si vous détenez plus de 50 gallinacés durant plus de 30 jours consécutifs. Dans ce cas la réglementation qui s’applique n’est plus la même. Vous devez déclarer votre élevage et vous soumettre aux différentes règles d’hygiène et de sécurité qui s’appliquent aux éleveurs professionnels.
Quelle race de poules choisir ?
Si votre objectif est d’avoir de bons œufs frais quotidiennement, le choix de la race de vos poules est important. En effet, certaines races de poules pondent plus que d’autres. Certaines peuvent pondre jusqu’à 300 œufs par an, tandis que d’autres sont plutôt élevées pour leur chair que pour leurs œufs. Parmi les meilleures pondeuses, on retrouve la classique poule rousse, la Marans ou encore la Coucou de Rennes.
La Poule rousse
Résistante et robuste, la poule rousse est la plus répandue dans nos basses-cours. Championne des pondeuses, elle pond quasiment 1 œuf par jour, avec un léger ralentissement en hiver. La poule rousse est la préférée des enfants, car elle s’apprivoise comme un chien. Curieuse et amicale, elle suivra ses petits maîtres avec entrain.
La Marans
La Marans est la race idéale si vous êtes amateur de gros œufs. Elle en pond environ 200 à 250 par an. Ses œufs sont d’un joli roux foncé et peuvent peser jusqu’à 80 grammes, contre 50 à 65 grammes pour les autres races. La Marans est une poule de taille moyenne mais elle est nerveuse et a besoin d’espace pour s’épanouir.
La Coucou de Rennes
La Coucou de Rennes est une race polyvalente, élevée aussi bien pour la qualité de ses œufs que pour sa chair. En effet, bonne pondeuse, elle offre également une chair fine et délicate. Cette poule robuste commence à pondre un peu plus tard que les autres races car sa croissance est lente.
L’élevage de quelques volailles est à la portée de tous et fait de plus en plus d’adeptes. Pour ajouter un côté esthétique à votre démarche, vous pouvez également opter pour des poules d’ornement, comme la poule soie ou la Vorwerk, qui s’avèrent être également d’excellentes pondeuses.
A lire : Poule soie : caractère, ponte, santé, alimentation, élevage, prix
